Si ce monde véreux est plein de tentations,
Dicton ô combien original dites don’,
(Lecteurs, Lectrices, pardonnez ma diction)
La faute est rejetée, depuis l’Ô-riginelle
Union, sur Vous! Soit Viles Vengeresses, soit agnelles,
Dit-on, Ô Femmes! Vous essaimées par Ève la Dame
Et pourtant Didon, ne t’es-tu point immolée
Ô l’Enflammée, têtue, tuée, tue à jamais
Quand l’homme, ce sacré Énée, t’as délaissée
Reine de Carthage, méconnue est ta vie,
Le Feu, fuite d’un mariage forcé, Virgile
A altéré ta légende, quoi une Reine ?!
Puissante ? que nenni ! Plutôt éperdue oui !
Reine Passionnée, que n’as-tu du endurer ?
Qu’en est-il de la peur de l’abandon, et
De la sensation se se faire dévorer?
Un vide béant, l’abîme t’engloutissant
Ne vaut-il pas mieux alors s’énucléer
Lorsqu’on sent ses forces vitales amenuisées
Enucléation, Séparation, Enée-Clé
A Scion, création d’Ainée, sale damnée
Mais revenons maintenant aux tentations,
Que faire quand ce sont les plus mortifères?
Larmes de sang, Lames sanglantes, Lames de fer
(Fer, fier composant du sang vermeil évidemment)
Que faire donc face à la facile tentation
Celle de se laisser glisser au fond de l’océan
Profond, pour se suicider, autant y aller
Noyées avec les boulets dont nous sommes entravés
Le calme, la tempête, plus rien. Enfin !
Cesse donc de lutter, Ô âme torturée,
Contre le courant laisse toi emporter
Forte et déterminée telle Virginia Woolf
P L O U F